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Paris 3ème
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Paris 3ème

Boulevard Saint Martin

L’ordonnance du 7 juin 1670 prescrivit de démolir ce qui restait de l’enceinte de Charles V et de la remplacer par un large boulevard planté ; ce fut, à cet endroit, le Nouveau Cours St Martin. Il fut nivelé beaucoup plus tard (1850) et des trottoirs lui furent alors ajoutés.
N°2 : Face à ce numéro, se trouvait la Fontaine du Château d’Eau de 1811 à 1867.
N°2 ter : L’Hôtel Murinais a été remplacé en 1828 par le Théâtre de l’Ambigu qui se trouvait précédemment depuis 1769 Bd du Temple (« Bd du Crime ») et qui avait brûlé en 1827.
N°14 : Cet emplacement a été successivement l’Auberge des Adrets en 1886, le Napoli, le Bruyant Alexandre puis, en 1910, le cinéma-concert Alexandrette.
N°16 : En 1670, se trouvait là un cirque, en 1720 le Cimetière des Protestants étrangers y fut installé pour 42 ans, remplacé enfin en 1767 par le magasin des décors de l’Opéra. Après l’incendie de l’Opéra (situé au Palais-Royal) le 8 juin 1781, Marie-Antoinette demanda qu’on reconstruise l’Opéra à cet endroit ; cette grande salle de 1800 places fur construite en 75 jours par Lenoir à la demande de la Reine. Fermée à la Révolution, elle fut vendue en 1799 et rouvrit trois ans plus tard sous le nom d’Opéra du Peuple, qui devint le théâtre des Jeux Olympiques en 1810. Enfin, elle ouvrit en 1814 sous le nom de Théâtre de la porte StMartin.
Cependant le théâtre fut incendié par la Commune et reconstruit en 1873 puis remanié en 1891 N°17 : Immeuble habité par Meissonier dans les années 1860
N°20 : En 1872 le Théâtre de la Renaissance s’installa ici (auparavant salle Ventadour rue Méhul), sur l’emplacement de fameux restaurant Deffieux, qui se situait là depuis 1853 jusqu’à son incendie par la Commune. Le théâtre, construit par Lalande, faillit être démoli en 1942, mais fut sauvé au dernier moment.
N°33 : Porte St Martin, construite par Bullet en 1674, proche de l’emplacement de la vieille porte de Charles V, située en fait 100 mètres plus au sud (rue Blondel). Louis XV y passa le 7 septembre 1745, Napoléon le 27 janvier 1806 et les monarques alliés, dont l’Empereur Alexandre, le 11 mars 1814

Boulevard de Sebastopol

Premier boulevard ouvert par Haussmann de 1855 à 1858 et nommé d’abord Bd du Centre, très vite remplacé par son nom actuel dû à la victoire en Crimée de 1855. Son percement a supprimé nombre de vieilles rues (17 au total), et en a amputé 9 autres.
Il fut inauguré en grandes pompes le 5 avril 1858 par le couple impérial et Haussmann
N°41 à 45 : Emplacement d’un grand magasin de blanc, A la cour Batave
N°59 : Eglise St Leu
N°135/137 : A partir de 1860, le Grand Bazar Universel,  « le plus grand spécialiste des robes du monde » se trouvait là                             

Rue de Sevigne

A remplacé en 1542 l’ancien chemin de ronde de l’enceinte de Philippe Auguste sur le terrain appartenant au prieuré de Ste Catherine du Val des Ecoliers, d’où son nom initial de rue de la Culture Ste Catherine, remplacé en 1867 par le nom fameux de la Marquise de Sévigné qui y habita.
N°7 et 9 : Hôtel de Birague, antérieurement du Roi de Sicile, puis Hôtel Poulletier en 1700, date de sa reconstruction. En 1873, le corps des pompiers y prend place. Dans la cave du N°7 : base d’une tour de Philippe Auguste.
N°11 : Théâtre du Marais, fondé en 1791, fermé par Napoléon et détruit en 1812 pour être remplacé par un établissement de bains. Au fond de la cour, vestiges du mur d’enceinte de la prison de La Force
N°23 : Hôtel Carnavalet : il existait un vaste terrain nu au coin de la rue des Francs-Bourgeois et de la rue de la Culture Ste Catherine que le Président au Parlement de Paris de Ligneris achète en 1545 pour y bâtir un grand Hôtel construit par Jean Goujon et Pierre Lescot, aujourd’hui un des plus anciens de Paris. Mansart le modifie en 1654. Mme de Sévigné le loua en 1677 pour 19 ans. En juillet 1866 la Ville de Paris l’achète et y installe après la Commune la bibliothèque de la Ville ainsi que, 9 années plus tard, un musée d’Histoire de Paris.
Hôtel classé
N°29 : Hôtel St Fargeau : cet hôtel fut bâti après 1687 en remplacement de l’Hôtel d’Orgeval par Lepeletier, dont le fils était seigneur de St Fargeau, et l’arrière-arrière petit-fils fut le conventionnel assassiné par le garde du corps Paris pour venger le vote de la mort de Louis XVI le 20 janvier 1793.. Acheté par la Ville qui y installa en 1897 la bibliothèque Historique auparavant logée à l’Hôtel Carnavalet.
N°40 : Immeuble de la fin du règne de Louis XIV.
N°46-48 : Hôtel du XVIIe siècle.
N°52 : Hôtel de 1680 dont il ne subsiste que la façade depuis 1908, année de sa quasi-destruction.

Rue du Temple

La rue d’origine était dénommée fin XIIe siècle Vicus Militae Templi puis de la Chevalerie du Temple en 1252 car elle conduisait à la Commanderie, puis du Temple en 1300.    A sa suite, au sud, se trouvaient la rue Sainte Avoye, puis la rue Barre du Bec et enfin la rue Gentien puis des Coquilles. Toutes ces rues fusionnèrent en 1851 sous le nom de la première. N°10-12-18 : Vieilles maisons;
N°20 : Bureau de la gabelle au XVIIe siècle.
N°22 : Hôtel du XVIIIe siècle.
N°41 : Auberge de l’Aigle d’Or, ancienne tête de ligne des messageries qui rayonnaient vers la province ; la dernière à Paris;
N°43 et 57 : Hôtels construits au XVIIe et XVIIIe siècles.
N°58 : Emplacement de la Porte du Temple de l’enceinte de Philippe Auguste, construite en 1188 et détruite en 1535.
N°61 : Ancien Couvent des Ursulines de Ste Avoye. La maison est à pignon.
N°66-68 et 69-71-73 : Vieilles maisons et Hôtel de St Aignan, bâti en 1640, devenu mairie de l’ancien 7e arrondissement de 1800 à 1823. Acheté par la Ville en 1962. Classé
N°72 : Hôtel meublé Ste Avoye, autrefois (enseigne).
N°79 : Hôtel de Montmor construit en 1623 et reconstruit en 1751. Acheté également en 1962 par la Ville. Classé.
N°82 : A ce carrefour se tenait l’échelle de justice du Grand-Prieur du Temple, de 16 mètres de haut, qui ne disparut qu’en 1780
N°86 : Ancien cabaret de la Croix Blanche
N°88 à 115 : Succession de vieilles maisons.
N°122 : Maison habitée par Balzac sous la Restauration.
N°158 : Emplacement de la seule entrée de l’enclos du temple, qui constituait une véritable ville située à l’origine hors de Paris. Les Templiers le bâtirent à partir de 1139, et c’est l’enceinte de Charles V qui l’engloba dans la ville. Cet immense enclos se trouvait entre les rues du Temple, de Bretagne, de Picardie et Béranger. L’Ordre fut supprimé en 1313 et Philippe le Bel en confisqua presque tous les biens, le reste revenant aux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, dont le grand-prieuré resta au Temple. Le dernier Grand-Prieur fut le Duc d’Angoulême, fils de Charles X et roi de France éphémère (2 heures) sous le nom de Louis XIX.
Dans cet enclos se trouvait le Donjon du Temple, construit sous St Louis, et où fut enfermés après le 10 août 1792 Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Elisabeth (sœur du Roi) et leurs enfants : le Dauphin, futur Louis XVII et sa sœur, Marie-Thérèse, la seule survivante (« L’Orpheline du Temple »). Le donjon fut détruit en 1808-1810 ainsi que presque tous les bâtiments.
A leur place, on construisit le Marché du Temple et les rues Dupetit-Thouars, Perrée et Caffarelli.
Il ne subsiste de l’enclos que de tout petits vestiges.
N°195 : Eglise Ste Elisabeth, fondée par Marie de Médicis en 1628, qui faisait partie du couvent des Filles de Ste Elisabeth, détruit après la Révolution. L’église subsista et fut agrandie en 1829.
N°207 : Emplacement de la Porte du Temple de Charles V de 1380. Sa démolition définitive commença en 1678 pour laisser la place à nos futurs grands boulevards.

Rue des Tournelles

La rue des Tournelles fut ouverte à l’extrême fin du XIVe siècle sous le nom de Jehan Beausire, transformé en rue des Tournelles vers 1545 (le nom de Jean Beausire fut alors donné à une rue proche). En 1839, elle fut réunie à la Petite-rue-neuve-St Gilles de 1637.

N°21 bis : Synagogue construite entre 1861 et 1863 sur les dépendances de l’Hôtel de La Rivière de la place des Vosges. Incendiée en 1871, elle fut remise en état 4 ans plus tard.

N°28 : Hôtel de Sagonne construit de 1674 à 1685 par Jules-Hardouin Mansart, comte de Sagonne, pour lui-même. Décédé à Marly à la manière de Felix Faure en mai 1708 à 62 ans, l’Hôtel revint à son fils puis à sa descendance. Vendu à la princesse de Noailles-Mouchy en 1767, il fut alors modifié quelque peu. Dame d’honneur de Marie-Antoinette, elle fut décapitée avec son mari le 27 juin 1794, peu de temps avant le 9 thermidor. Il passa ensuite à plusieurs propriétaires et fut restauré en 1938. Très belles peintures de plafond (Le Brun, Mignard,…)

N°32, 33 et 36 : Maisons du XVIIe siècle.

Le N°36 a été construite en 1642 et louée à Ninon de Lenclos à partir de 1644 ; elle avait alors 24 ans ; elle l’acheta en 1684. C’est dans sa fameuse chambre jaune qu’elle reçut ses très nombreux amants comme le grand Condé, le duc de La Rochefoucault, Coligny, le duc d’Estrées, le comte de La Châtre,…..Elle prêta ce lieu pour les mêmes raisons à la future Madame de Maintenon. Plus tard, Ninon de Lenclos tint un salon célèbre à cet endroit. Elle y mourut le 17 octobre 1705 à 85 ans après avoir connu et apprécié le très jeune Voltaire.

N°48 et 50: Hôtels du XVIIIe siècle.

N°58 : Maison où mourut le sanguinaire conventionnel Merlin de Thionville en 1833, à 71 ans. Instigateur de la journée du 10 août (prise des Tuileries), il renia même cette journée devant Louis XVIII par manque de courage.
Maisons du XVIIe siècle aux 64, 68 et 72

Rue de Turenne

Cette rue résulte de la fusion en 1865 des trois rues suivantes sous le nom de Henri de la Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne (1611 – 1675), qui avait son hôtel dans cette rue :
1) (entre la rue Saint Antoine et des Francs-Bourgeois) Rue du Val Sainte Catherine, appelée ainsi depuis 1839 à l’occasion de grands travaux de voirie ; auparavant, c’était la ruelle des Egouts (1427), puis la rue des Egouts (1601), de l’Egout couvert (1610) et de l’Egout Sainte Catherine.
2) (entre la rue des Francs-Bourgeois et des Filles du Calvaire) Rue Saint-Louis ; auparavant, c’était aussi la rue de l’Egout prolongeant la ruelle du même nom, puis de l’Egout couvert en 1610, n’en faisant qu’une avec la précédente ; après son embellissement et son élargissement, elle devient la rue Neuve Saint-Louis en 1616, la Grande rue Saint-Louis, puis, en 1798, la  rue de Turenne ; à la Restauration, elle redevient rue Saint Louis en 1814.
L’égout en question courait le long de la rue ; il provenait du détournement en 1425 de l’égout de la rue Saint Antoine pour le relier au grand égout du Temple ; à ciel ouvert, il fut couvert en 1609
3) (entre la rue des Filles du Calvaire et la rue Charlot) Rue Boucherat, percée de 1694 à 1698 ; elle devint rue Saint-Louis en 1851, comme la rue précédente qu’elle prolongeait.
N°10 à 20 : Dépendances d’hôtels de la place des Vosges ; ce ne sont que des restes partiels après les démolitions de 1914.
N°23 : Hôtel construit en 1650, mais très défiguré en 1931 par l’ajout de trois étages. Il reste la fontaine d’origine dans la première cour, et un perron monumental dans la deuxième. Il fut occupé dès le second empire par la Société de l’enseignement professionnel des femmes, remplacé par les Pères de la doctrine chrétienne jusqu’en 1905.
N°34 : Extrémité arrière de l’hôtel de Tresmes.
N°36 : Maison de l’architecte Libéral Bruant, ou il mourut en 1697.
N°37 à 41 : Emplacement de l’hôtel de Miron, premier médecin du roi en 1580. Le mariage de l’héritière avec Louis de Caumartin en 1582 fit passer l’hôtel dans cette dernière famille, jusqu’en 1750 ou il devient la propriété du marquis de Joyeuse. Une fontaine y fut ajoutée en 1687, et remplacée par l’actuelle par Boitel en 1864 (fontaine de Saint-Louis ou de Turenne).
Sous l’empire, il passa à l’institution Lepitre, la plus fameuse à cette époque avec l’institution Lanneau. Elle fut fondée en 1802 par un royaliste fervent qui avait fait passer des lettres au roi et à la reine emprisonnés au Temple en 1792. Il témoigna même à décharge au procès de Marie-Antoinette, et fut pour cela traduit devant le Tribunal Révolutionnaire : il fut acquitté, ce qui était rarissime !!  Sous la Restauration, il devint enseignant à Versailles jusqu’à sa mort en 1821. Victor Cousin fut élève de cette institution.
N°40 et 42 : Maisons début 17e ayant appartenu à M.Villedo;
N°50 : Maison remarquable du 17e
N°52 et 54 : Hôtel fin XVIe qui passa de mains en mains jusqu’à la Révolution. Devenu école en 1880, il est acheté par la Ville en 1908 ; c’est l’hôtel de Montrésor ou de Gourges. Classé.
N°56 : Scarron y mourut.
N°58 : Dépendance de l’hôtel suivant ; niche classée (Vierge et enfant Jésus).
N°60 : Hôtel du Grand Veneur, remarquable. Nombreux éléments classés.
N°66 : Hôtel de Turenne : construit en 1620 pour Turenne, maréchal de France en 1592. C’est son 2e fils qui devint l’autre Maréchal de Turenne de Louis XIV, le plus connu.
Vauban et La Bruyère y habitèrent. Le domaine commença à être morcelé sous la Révolution. Le monastère des Bénédictines de l’Adoration Perpétuelle du St Sacrement y fut installé dès 1684 et fermé en 1790. Sous la Restauration une Congrégation de Franciscaines y officia jusqu’en 1822.
La chapelle, détruite en 1826 fut remplacée par l’église St Denis du St Sacrement (N°68), terminée en 1835.
N°74 et 76 : Maisons du 17e. Eléments classés.
N°80 : Hôtel construit en 1613 ; il fut vendu en 1776 au marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, assassiné le 14 juillet 1789. Cet hôtel fut surélevé.
N°82 et 85 : Eléments intéressants.
N°88 à 94 : Couvent des Filles du Calvaire fondé en 1635 . Fermé à la Révolution, il fut démantelé sous l’Empire.
N°89, 91, 93 et 95 : Maisons début 17e. Belle façade au 95;
N°133 : Fontaine de 1692

Rue Vieille du Temple

Dénommée Vieille rue du Temple en 1270, elle traversait l’enceinte de Philippe Auguste à la Poterne Barbette (à la hauteur du N°61 actuel) et se prolongeait à travers les cultures des Templiers proche d’un égout à ciel ouvert., ce qui lui conféra des dénominations différentes jusqu’au début du 17e siècle, date à laquelle elle reprit son nom d’origine, légèrement modifié au XIXe siècle.
N°15 : Hôtel de Vibraye construit en 1650.
N°21 et 23 : Vieilles maisons ; façade et cour.
N°24 : Hôtel dont l’origine remonte au XIVe siècle. Classé.
Le percement de la rue du Trésor en 1882, mit à jour un trésor composé de presque 8000 pièces d’or du XIVe siècle.
N°27 à 33 : Vieilles maisons.
N°36 : Bel hôtel construit en 1660. Porte et ferronneries classées.
N°44. : Maison du milieu XVIIe ; porte classée.
N°47 : Hôtel des Ambassadeurs de Hollande : à la fin du XIVe siècle se trouvait ici l’Hôtel de Jean de Rieux, compagnon de du Guesclin et maréchal de France. Confisqué par les anglais devenus maîtres de Paris en 1420, l’hôtel devint progressivement une ruine, et fut lentement reconstruit durant la première moitié du 17e siècle, avec une belle cour d’honneur (Pierre Cottard architecte). Après toute une série de propriétaires, il fut loué en 1776 à Beaumarchais qui y resta 12 ans. Pendant et après la Révolution, il fut divisé en appartements, magasins et ateliers, et fut fortement dégradé. Heureusement, il fut racheté en 1924 par Paul Brenot qui le restaura, restituant ainsi un des plus beaux hôtels du Marais.
Son nom, dont l’origine est inconnue, n’apparut qu’en 1745.
N°46 à 50 : Le Couvent des Hospitalières St Gervais se trouvait à cet emplacement.
N°64 : Entrée de l’Hôtel Barbette qui s’étendait jusqu’au N°76 et qui fut détruit au XVIe siècle.
N°87 : Hôtel de Rohan :, construit de 1705 à 1708.
N°90 : Hôtel Salé.
N°106/108 : Hôtel d’Epernon du début XVIIe.
N°110 : Hôtel d’Epernay, en grande partie classé.
N°137 : Hôtel Tallard de Guérard. Façades et porte classées.

Rue Volta

La rue Frépillon (du nom d’une famille qui y résidait sous Louis IX), la rue de La Croix du XIVe siècle et la rue du Pont aux Biches (enseigne à côté d’un pont) furent réunies en 1851 pour former la rue Volta.
Mises à part quelques vieilles maisons (N°37, 45 et 49), cette rue était devenue célèbre depuis le second Empire car on considérait que la maison du N°3 remontait à Philippe Le Bel et était donc la plus vieille maison de Paris. On a beaucoup disserté et écrit les passages les plus savants sur cette maison, avant d’apporter la preuve qu’elle datait du…..XVIIe siècle !

Place des Vosges

Créée à partir de 1605 sous le nom de Place Royale par Henri IV, elle devait être la première grande place parisienne permettant d’organiser des défilés ou des fêtes publiques La Maison Royale des Tournelles l’avait précédé ; le chancelier de France d’Orgemont fit en effet construire en 1388, sur l’actuel côté nord de la place actuelle, un premier bel hôtel entouré d’un mur pourvu de petites tours qui fut agrandi une quinzaine d’années plus tard. Il était devenu un beau et grand ensemble de demeures, de chapelles, de communs et de jardins qui s’étendait à l’est jusqu’à l’enceinte de Charles V (rue des Tournelles, englobé par le BD Beaumarchais), au nord par la rue St Gilles, à l’ouest par la rue de l’Egout (rue de Turenne) et au sud par la rue St Antoine. Les rois de France y résidèrent plus volontiers qu’au vieil Hôtel St Paul, vieil ensemble environné d’odeurs fétides provenant des égouts et des fossés de Charles V ; ainsi, Charles VII, Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François 1er puis Henri II.
Cependant, Louis XII y mourut le 1er janvier 1515 et Henri II y perdit la vie lors d’un tournoi le 29 juin 1559. Catherine de Médicis, sa veuve, le quitta pour le Louvre et ordonna sa démolition en 1563, et son remplacement par un marché aux chevaux hebdomadaire rassemblant 2000 chevaux à vendre. Cet endroit servait aussi de champ de manœuvres et une véritable cour des Miracles commença à s’y développer. C’est cet endroit que choisit donc Henri IV pour son projet qu’il confia à Androuet du Cerceau et à Claude Chastillon.
Le roi fit construire les côtés sud et nord et concéda les autres côtés à des particulier qui devaient respecter une architecture uniforme ; un total de 36 pavillons (4 X 9) furent construits.  En même temps, quatre rues furent créées pour accéder à la nouvelle place : rues de Birague, du Pas de la Mule, de Béarn et des Francs Bourgeois. L’inauguration eut lieu les 5/6/7 avril 1612 à l’occasion du mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.
De nombreux duels interdits eurent lieu sur cette place, et, petit à petit, elle fut envahie par les malandrins et les femmes galantes ; un tripot y devint même célèbre au N°28. Plus tard, sous la Révolution, on la nivela pour en faire un champ de manœuvres.
Le centre de la place, pavé, fut entouré d’une très belle grille en 1685, remplacée sous Louis-Philippe par la grille actuelle, quelconque.(1839) . Au centre, on éleva une statue de cheval en 1639 destiné à recevoir une statue d’Henri II ; en fait, ce fut Louis XIII qui enfourcha le cheval. Détruite sous la Révolution, cette statue fut remplacée par la nouvelle en marbre blanc depuis 1819.
L’ensemble actuel est à peu près d’origine, à un certain nombre de détails près (balcons, rambardes, toitures,…)
Enfin, cette place changea souvent de nom :
- place Royale de 1605 à août 1792
- place des Fédérés jusqu’à début juillet 1793
- de l’Indivisibilité jusqu’à mars 1800
- des Vosges jusqu’en 1814, ce nom étant dû au fait que ce département acquitta le premier et totalement ses contributions.
- Royale jusqu’en mars 1831
- des Vosges jusqu’en 1852
- Royale jusqu’en 1870
- des Vosges depuis.
N°1 : Pavillon du Roi. Classé comme presque tous les pavillons de la place.
N°3 : Construit un peu plus tard, en 1613, à l’emplacement des écuries de l’Hôtel des Tournelles    N°7 bis : Petit Hôtel de Sully
N°9 : Hôtel de Caulnes où logea le roi Louis XIII lors de l’inauguration de la place. Rachel y habita deux ans avant de mourir en 1858. 
N°11 : Marion Delorme y habita de 1639 à 1648 ; une partie de cet hôtel fut détruite pour l’élargissement de la rue de Turenne en 1913 (au niveau du N°12)
N°19 : Façade refaite en 1921
N°4 : Habité par le marquis de Favras, pendu en février 1790 pour avoir comploté contre Louis XVI, puis par Portalis sous la Restauration.
N°6 : Hôtel de Rohan-Guéménée, le plus vaste de la place. Victor Hugo y habita 16 années jusqu’en 1848 ; la révolution de juin de cette année-là le décida à déménager. Son habitation devint un musée en 1903
N°8 : Habité par Théophile Gautier puis par Alphonse Daudet 
N°14 : Mairie de l’ancien 8e arrondissement de 1819 à 1860
N°28 : Pavillon de la Reine