RUE DES ARCHIVES
Née de la réunion de sept rues : rue des deux portes (XIIe siècle), des Billettes, de l’Homme armé (nom du à une enseigne), du Chaume (une maison couverte de chaume), du Grand-Chantier (chantier du Temple), des Enfants Rouges (du à hôpital du même nom) et enfin de la récente rue Molay, ouverte en 1800 sur l’emplacement de cet hôpital.
Le couvent des Carmes-Billettes se trouvait aux N° 22 à 26, et avait remplacé les Frères hospitaliers de la charité Notre-Dame installés là en 1295 sur l’emplacement de la maison du juif Jonathas qui avait fait saigner une hostie consacrée en la lacérant ; jetant alors l’hostie dans de l’eau bouillante, celle-ci devint rouge-sang. Bien sûr, l’homme fut condamné à être brûlé vif, et ses biens confisqués par Philippe Le Bel.
Le cloître du couvent est le seul cloître du Moyen-Age subsistant à Paris
N°53 : Fontaine des Haudriettes de 1760
N°54 : Emplacement de la Poterne du Temple de l’enceinte de Philippe Auguste (1288)
La rue possède une suite d’hôtels construits du 16e au 18e siècle : de l’Hermitage (17e), au N°60, celui du procureur Bellart, qui fit condamner à mort Ney et les sergents de La Rochelle, N°65/67 ancien hôtel d’Argenson, détruit en 1934, N°70 où mourut Lamennais en 1854, N°76 ayant appartenu à la famille Turgot, N°78, 79 et, au numéro 90, entrée de l’hospice des Enfants-Rouges qui recueillait depuis 1534 les orphelins de Paris, que l’on habillait en rouge.