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Paris 19
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Paris 19

Cet arrondissement est né en 1860, comme tous les arrondissements périphériques de Paris, de l’annexion de deux villages ou parties de villages : partie nord de Belleville et La Villette, où cabarets et guinguettes débitaient encore à cette date les « vins des coteaux de Belleville », malgré une transformation à partir de 1830 en quartiers ouvriers.

Belleville

Deux très anciens villages sont eux-mêmes à l’origine de Belleville :

- Village de Savies : on en trouve la première trace en 862, lorsque Charles Le Chauve donne à l’abbaye de St Denis un mesnil (grande maison) sise à Savies, situé sur la partie sud du futur Belleville. Au XIIIe siècle, d’autres donations sont faites, ce qui atteste du développement de Savies.

- Village de Poitronville : apparu un peu plus tard en haut des côteaux de Belleville au XIIe siècle autour d’un point de captation de sources par les religieux de St Lazare qui amènent l’eau par un aqueduc jusqu’à leur établissement du faubourg St Denis. Ce hameau, nommé ainsi car le seigneur en est le sieur Poitron, était situé entre la grande ferme de Savies (94, rue de Belleville actuelle) et la butte de Beauregard (rue des Lilas et de Bellevue).
Ce village se développe assez rapidement, mais est dévasté pendant la guerre de cent ans (en particulier en 1436) ; il renaît de ses cendres sous le nom de Belleville dès 1451. Il ne reçoit une chapelle qu’en 1543 (au 139, rue de Belleville) remplacée par une église en 1635.
Le village est divisé en de nombreuses seigneureries, principalement ecclésiastiques (une vingtaine au XVIe siècle), et la justice appartient au seigneur de Maulny dans son château des Bruyères.
La municipalité apparaît avec l’Edit de Louis XIV qui prescrit la formation d’assemblées communales à côté des conseils de fabrique des paroisses ; elle est formée en 1702 avec un syndic à sa tête.

La Villette

Situé au nord du précédent, ce hameau est attesté dès le XIe siècle sous le nom de Roveium (Rouvray), puis sous le nom de Villeneuve St Lazare de Paris (1198), car la léproserie de St Lazare y possédait de nombreuses terres. En 1374, on trouve « La Villette St Ladre lès Paris ». On trouve enfin « Longheville » en 1407 car le village s’étire le long des routes de Flandre et d’Allemagne.
Au XIIIe siècle est édifiée l’église St Jacques et St Christophe (au 132 rue de Flandre), reconstruite en 1712.
Seulement trois seigneurs se partagent le territoire de la paroisse.
En 1646, la communauté de Ste Périne s’installe à La Villette, dans l’actuelle rue de Flandre, remplacée en 1757 par la Sainte Famille du Sacré-Cœur de Jésus.
Ces deux villages sont essentiellement agricoles (blé et céréales) et fruitiers (la rue du Pré St Gervais se dénommait rue des Cerisiers…) et on trouve également beaucoup d’élevage. En 1805, ces terres labourables représentent 227 des 305 hectares de La Villette.

Mais on trouve également de nombreuses vignes, attestées dès le début du XIIIe siècle, et existant encore au XVIIIe un peu partout entre les lieux habités. Le ban des vendanges détermine la date de celles-ci et le vin est dégusté sur place dans les cabarets et guinguettes qui naissent nombreuses, même si les vignes disparaissent au début du XIXe siècle.

Mais c’est dans ce contexte que se développe ce qu’on appellerait aujourd’hui un esprit contestataire ; dès le règne de Louis XV, le recul de la piété y est flagrant, et la construction du Mur des Fermiers Généraux en 1787 avive la contestation (« Le mur murant Paris rend Paris murmurant »). Les fraudes et la contrebande fleurissent la nuit (échelles, tunnels,…) et les affrontements avec les commis de la Ferme sont fréquents et extrêmement violents. L’agressivité des paysans de Belleville est bien connue dans Paris.

Lors de la Révolution, c’est beaucoup plus Belleville que La Villette qui se fait remarquer par son zèle ; la Société Populaire y compte 250 membres, soit la moitié de la population. Cependant, ne pouvant fournir que du vin mais pas de blé à la Commune de Paris, Belleville devient suspecte et le maire et le responsable local de la garde nationale sont guillotinés en juin 1794.

En 1814 puis 1815, les villages sont le lieu d’affrontements entre les Alliés et le général Marmont, dont le rôle est de défendre l’est de Paris. Le 1er avril 1814 l’Empereur de Russie et le roi de Prusse, puis le 12 avril le Comte d’Artois (futur Charles X) entrent à Paris par la barrière de la Villette.

Dans sa tradition d’agitatrice, les cabarets de Belleville deviennent le refuge des opposants à la Restauration et on y trouve même des Républicains, pourtant extrêmement peu nombreux à cette époque. Ces contestataires se réunissent dans des sociétés chantantes appelées « goguettes », où les chansons de Béranger, en particulier, sont très populaires.

Ensuite, à partir de 1830, l’explosion démographique et urbaine transforme les deux villages : la Villette passe de 2628 habitants en 1829 à 12180 en 1847 et Belleville de 8000 à 30.000 dans le même temps. Tout cela explique la disparition progressive de l’agriculture et, sur le plan social, le développement de la misère dans cette population d’ouvriers pauvres, de petits artisans, de tout petits ateliers, d’enfants au travail dès l’âge de 8 ans …..et donc la participation active à la révolution de 1848 et aux journées de juin et, bien sûr, à la Commune de 1871.

En 1860, la création du XIXe arrondissement inclut La Villette (qui proteste violemment à ce passage « du mauvais côté de l’octroi ») et la moitié nord de Belleville, dont la rue principale, la rue de Paris (actuelle rue de Belleville) sert de limite avec le XXe . L’ancienne mairie de La Villette devient la mairie du nouvel arrondissement.

Des grands travaux sont entrepris alors : un grand réservoir d’eau, des marchés alimentaires (dont l’immense marché de La Villette en 1862), un réseau d’égouts et le parc des Buttes-Chaumont de 25 hectares.

Principales voies

Rue de Belleville : anciennement rue de Paris jusqu’ en 1868, elle traversait la Courtille, lieu-dit situé avant le village de Belleville (au sud-est). Les guinguettes qui s’y trouvaient donnaient lieu le mercredi des Cendres à la « descente de la Courtille », consistant en la descente de centaines de chars de toute nature surchargés de tous les fêtards que comptait Paris. A son apogée, sous la Restauration, cette farandole était menée par Charles de la Battut, surnommé « Mylord l’Arsouille ». La dernière descente eut lieu en 1838.

N°8 : Taverne Dénoyez, remplacée plus tard par le Théâtre des Folies Belleville, devenu cinéma.

N°13 : Bal Favié, à la même époque.

N°46 : Le théâtre de Belleville sous la Restauration.

N°94 : la Ferme de Savy, qui était plus un hôtel particulier qu’une ferme, disparut en 1767.

N°139 : une chapelle fut construite en 1543 au cœur du village, remplacée par une église en 1635, puis par l’actuelle en 1859. Le funiculaire de Belleville avait son terminus devant l’église.

N°141 : emplacement de la mairie de 1847 à 1875.

N°160 à 174 : couvent des moines de Picpus de Belleville. L’ancienne maison seigneuriale fut occupée en 1638 par des religieux de Picpus jusqu’à la Révolution où les bâtiments furent détruits.

N°213 : un des anciens regards de l’aqueduc qui traversait Belleville : le regard de la Lanterne, du XIVe siècle ; classé.

Rue Clavel : « Chemin tendant de la montagne de Belleville aux moulins de la Butte-Chaumont » au début du XVIIIe siècle, puis rue des Moulins.

Place Colonel Fabien : occupe un ancien terrain vague où l’on donna à partir de 1778 des combats d’animaux, en particulier de taureaux et de chiens. C’était la « place du Combat » ; ceux-ci disparurent en 1850.

Rue Curial : très vieux chemin qui menait au village d’Aubervilliers et qui possédait une chapelle Notre-Dame des Vertus, d’où le nom qu’il prit en 1730.

Rue de l’Encheval : c’était le sentier de l’Encheval qui menait au lieu-dit éponyme.

Rue des Fêtes : cette rue reliait dès la fin du XVIIe siècle Belleville au Prés-St-Gervais. On trouve au N°11 un hôtel de cette époque.

Rue de Flandre : ancienne voie romaine de Lutèce à Senlis. Dénommée chemin de Senlis puis chemin de Louvres,….elle était donc la rue principale du village de La Villette. Elle a vu passer la fuite de Varennes, l’entrée des alliés en 1814, puis du Comte d’Artois, ou l’entrée de Charles X après son sacre.

Du N°61 à 65 se trouvait le Couvent de Ste Périne, de 1648 à 1742.

N°110 et 112 : ancienne fabrique de pianos Erard.

N°132 : première église de La Villette du XVe siècle qui subsista jusqu’en 1835.

Rue de la Grenade : rue du XVIIIe siècle qui doit son nom à une guinguette.

Rue Haxo : c’est une allée de l’ancien parc du château de Ménilmontant, devenue rue en 1834 sous le nom de rue de Vincennes. Dans un ancien café-concert, la cité de Vincennes, (N°85) en mai 1871, 52 otages innocents furent amenés et exécutés ; c’est un des nombreux crimes gratuits de la Commune. Une chapelle a été bâtie à cet emplacement en 1936.

Rue Janssen : ancien sentier du Bois-de-l’Orme indiqué en 1730, devenu la rue des Lilas.

Avenue Jean-Jaurès : c’est l’ancienne route d’Allemagne qui reçut des noms différents : grand chemin de Meaux (1768), route de Pantin (1790),…..Le marché aux bestiaux se tenait à partir de 1855 au N°211.

Rue de Meaux : ancien chemin de Paris à Meaux remplacé par le nouveau chemin de Meaux en 1768 (avenue J.Jaurès).

N°46 : second gibet de Montfaucon de 1761 après la démolition du premier (rue de la Grange-aux-Belles) ; ce second gibet disparut en 1792. En 1772, la grande voirie de Montfaucon fut installée à côté pour recevoir les immondices de Paris et ce, jusqu’en 1837. L’endroit fut assaini en 1849.

Rue de Nantes : deuxième rue principale du village de La Villette, elle s’appelait rue de l’Eglise de La Villette au XVIIe siècle, puis Saint-Jacques. Elle prit son nom actuel en 1833.

Rue Rebeval : ancien Chemin St Laurent qui reliait Belleville au quartier parisien de St Laurent.

Rue de Romainville : indiquée au XVIIe siècle, elle prolongeait la rue de Belleville en contournant le parc du château de Ménilmontant. Elle conduisait à Romainville.

Rue des Solitaires : indiquée sous ce nom dès 1730.

Rue de Thionville : du XVIIIe siècle ; c’était alors le « Chemin des Moines ».