Paris 4ème - Le Marais

Lorsque Christophe Marie ouvrit entre 1614 et 1646 six rues dans l’Ile Notre Dame, cette rue, la principale, était divisée en deux : rue Palatine et rue Carelle ; elles furent fusionnées en 1654 sous le nom de Marie. Au siècle suivant, elle fut appelée St Louis, puis St Louis en l’Ile à partir de la restauration (1814)
N°1 : Pavillon des Arbalétriers de 1640, annexe de l’hôtel de Bretonvilliers du quai de Béthune.
N°2 : Hôtel Lambert, construit par Le Vau en 1642 et qui resta dans la famille Lambert jusqu’en 1732, année où il fut acheté par le Fermier Général Claude Dupin. En 1739, il fut revendu à la Marquise du Châtelet, très liée à Voltaire qui en était très épris. Après plusieurs propriétaires, il fut acheté par Adam Czartoryski en 1843, et la famille en est toujours propriétaire, même depuis sa division en appartements particuliers. Hôtel classé.
N°3 : Hôtel du XVIIe siècle
N°5, 7 et 9 : Anciennes dépendances de l’Hôtel de Bretonvilliers qui franchissent la rue par une arcade. Inscription
N°10 et 11 : Maisons remarquables de 1642
N°12 : Maison habitée par l’ingénieur Lebon en 1799 lorsqu’il inventa le gaz d’éclairage
N°13, 14 et 15 : Belles maisons construites en 1642 et 1655
N°17 : Emplacement du cimetière de la Paroisse Saint-Louis-en-l’Ile, supprimé en 1786
N°19bis : Eglise Saint-Louis-en-l’Ile ; une chapelle fut d’abord construite en 1623 mais devint vite insuffisante ; on construisit l’église actuelle à partir de 1664 et jusqu’en 1726
Les maisons des N°22 à 47 sont presque toutes du XVIIe siècle (sauf les 26/28/30/41 et 43)
N°51 : Hôtel de Chenizot : totalement transformé en 1719 par le financier Chenizot, il revint après plusieurs propriétaires à Devin de Fontenay qui épousa en 1788 Thérèsa Cabarrus âgée de 14 ans, qui devint quelques années plus tard « Notre-Dame de Thermidor » lorsqu’elle rencontra Tallien. Plus tard, cet hôtel fut loué par la Ville pour servir de logement à l’archevêque de Paris. C’est là que logeait Mgr Affre lorsque, le 25 juin 1848, il fut tué sur une barricade place de la Bastille. L’Hôtel devint une caserne de gendarmerie jusqu’en 1863. Ayant souffert d’un incendie, divisé en appartements particuliers, il a été très dégradé depuis, malgré son classement.
N°52 à 57 : Bâtiments du XVIIe siècle ; le 54 est une entrée du Jeu de Paume du quai Bourbon
N°61 : Façade avec son enseigne du XVIIe , classées.
N°71, 74, 76 et 80 : XVIIe siècle
N°82 à 90 : Emplacement d’un terrain comprenant huit jeux de boules au XVIIe siècle
N°90 : Maison de Poulletier, un des entrepreneurs de l’Ile St Louis, avec Marie

La rue est désignée dès 1350 et doit son nom à l’église qu’elle longeait
N°3 et 4 : Emplacement de deux hôtel anciens, l’Hôtel d’Angennes et l’Hôtel de Vieuville, démolis au 19e siècle pour le premier, et en 1927 pour le second.
Emplacements de plusieurs hôtels du XVIe siècle (Hôtel des Lions au N°8, Hôtel de la Reine aux N°20 à 26), du XVIIIe siècle (Hôtel de Lignerac au N°5, Hôtel des Bazins au N°9, où Hubert Robert eut son atelier avant la Révolution) et vieilles maisons aux N°10, 20, 21, 23, 25, et 26. 
N°30 et 32 : Eglise et cimetière St Paul des Champs : très vieilles institutions remontant aux Xe et XIe siècles, et détruites en 1796 et 1799
N°30 : Ancien manège St Paul
N°36 : Prison St Eloi : à cet endroit se trouvait la très ancienne grange St Eloi . En 1107 le Prieuré St Eloi y installa une prison correspondant à sa juridiction de basse justice. Plus tard elle devint prison de femmes, puis, en 1674, prison royale d’hommes. Désaffectée en 1780, elle fut démolie en 1792

Ouverte en 1230 sur un lieu nommé le Champs-aux-Bretons, elle fut dénommée rue de la Grande Bretonnerie, devenue Ste Croix-de-la-Bretonnerie en 1314, car les chanoines de Ste Croix s’y étaient installés en 1258
N°2 à 11 : Vieilles maisons
N°16 : Maison où habita l’astronome Lalande
N°18 à 20 : Vieilles maisons du XVIIIe siècle
N°37 : Emplacement de la droguerie Menier qui lança un nouveau chocolat ; après 1853, la marque prit un essor important grâce au fils du fondateur, Emile-Justin.
N°44 : Hôtel de Kornmann, dont l’épouse eut de nombreuses liaisons, dont Beaumarchais, Lenoir ou le cardinal de Rohan à la fin du XVIIIe siècle.
N°47 : Tourelle construite en 1610